ARCTIC ARCHITECTURE

Le  projet  s’inscrit  dans  un  tissu  de  type  faubourien,  comprenant  un  patrimoine  paysager  et  architectural hétérogène, tant dans les typologies de bâtis que sur leur hauteur. Leurs styles architecturaux n’ont pas forcément de cohérence entre eux, mais sont plutôt propres à l’époque de leur construction. 

Le programme se compose de 30 logements répartis sur deux cages.

L’architecture générale du projet reflète une volonté d’intégration dans ce tissu hétérogène, où se côtoient différentes époques, différentes volumétries, différentes fonctions et différentes valeurs patrimoniales. Il se fait ainsi l’écho des architectures des bâtiments mitoyens respectant l’architecture passée sans en être un pastiche mais résolument tournée vers l’avenir. Les deux façades, sur rue et celle intérieure, sont ainsi traitées avec une architecture globale cohérente mais chacune possède une lecture spécifique en rapport avec l’environnement auquel elles font face.

L’avenue, axe large et passant, aujourd’hui bordé par un tissu résidentiel (pavillonnaire et collectif) et commercial (entrepôts et locaux commerciaux) est amené à muter selon un gabarit similaire au projet (R+4). La façade a donc été développée afin de s’intégrer dans le tissu existant tout en posant les bases d’un aménagement futur.
Ainsi la façade, positionnée en retrait de 3 m est composée d’un socle reprenant les gabarits des bâtiments existants, sur lequel sont posés les 4 niveaux. Elle est aussi découpée par 2 failles où viennent se placer les balcons, qui permettent de donner un rythme et de prévenir tout effet de masse. Un jeu de différence de traitement des nez de dalle et des balcons sur certaines failles accentue cet effet et assure une échelle humaine au projet tout en permettant de retrouver le découpage parcellaire initial.

Le fond du terrain jouxte des pavillons, des petits collectifs (R+2-3), ainsi qu’un équipement en RDC. Afin de s’intégrer dans cet environnement, la façade sur jardin du bâtiment en R+4 est traitée avec des décrochés de façade réduisant ainsi sa linéarité. Le corps de bâti en R+2, disposé en retrait des limites séparatives lui permet de jouir pleinement du jardin qui l’entoure. La jonction avec le bâtiment en R+4 est  traitée  par  un  « pincement »  donnant  l’impression  d’avoir  deux  bâtiments  différents.  Cet  effet  permet au bâtiment en R+2 de renvoyer à une échelle de la maison ou à celle du très petit collectif, facilitant son intégration au tissu environnant.